Mieux comprendre les troubles de comportements alimentaires (TCA)

Avoir une alimentation compliquée est paradoxalement très courant dans la société occidentale qui ne manque pas en quantité de nourriture. Pourtant les troubles alimentaires du comportement (TCA) sont de plus en plus nombreux, entretenus par des facteurs psychologiques aussi bien personnels que sociétaux. Mieux les comprendre permet d'apporter un mieux-être à ceux qui en souffrent.

Qu'est-ce que les troubles alimentaires du comportement ?

Prendre du poids ou en perdre ponctuellement, faire le yoyo sur la balance parce qu'on s'est fait plaisir pendant les vacances, sauter un repas parce qu'on a la tête ailleurs ou se jeter sur des friandises parce qu'on a une peine de cœur… sont des TCA bénins. Malheureusement, il existe nombre de situations bien plus graves et handicapantes au quotidien qui nécessitent un suivi médical ou, dans une moindre mesure, l'aide d'un professionnel du bien-être après avoir reçu l'aval d'un médecin.

Les TCA peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique. Ils peuvent également lourdement pénaliser la vie sociale, familiale, amoureuse et professionnelle de ceux qui en souffrent. Au moindre doute, il est important de consulter rapidement pour éviter que des habitudes pathologiques s'installent.

L'anorexie mentale

L'anorexie touche presque exclusivement des jeunes femmes au moment de la puberté. Cela se traduit par :

  • le besoin absolu d'être mince ;
  • la peur de grossir ;
  • une image de soi biaisée ;
  • une obsession pour les propriétés caloriques des aliments ;
  • une faible estime de soi.

La boulimie mentale et l'hyperphagie boulimique

Presque à l'inverse de l'anorexie, la boulimie mentale se traduit par :

  • une alimentation compulsive et en grande quantité ;
  • des vomissements forcés pour ne pas subir les effets de l'hyperphagie ;
  • une alternance de phases de jeûnes, d'exercices physiques, de régimes et de prises de poids ;
  • une obsession pour le poids ;
  • un manque d'énergie récurrent.

A la différence de la boulimie mentale, l'hyperphagie boulimique ne s'accompagne pas de purges mais peut laisser place à des prises de poids plus importantes avec des risques physiologiques accrus.

D'autres TCA n'entrent pas dans ces grandes catégories et leur particularité résonne plus avec l'histoire personnelle de l'individu. Néanmoins, elles réclament autant d'attention, de précaution et de suivi par des professionnels.

Quels sont les facteurs de risque des troubles alimentaires du comportement ?

L'origine des TCA est encore un sujet complexe qui fait l'objet de nombreuses recherches et de nombreux débats dans le monde scientifique. Ces affections peuvent aussi bien apparaître à l'adolescence qu'à l'âge adulte ou même en bas âge.

La majorité des personnes souffrant de TCA sont des femmes.

Les TCA apparaissent le plus souvent progressivement. La plupart sont renforcés par la mise en place de régimes alimentaires non encadrés par des professionnels. A partir d'une question ou d'une forme d'anxiété sur son poids ou sa silhouette, le sujet fait des expériences alimentaires qui créent souvent de mauvais mécanismes. C'est pourquoi il est essentiel de rencontrer un spécialiste dès que des questions se posent pour éviter d'entrer dans un engrenage dont il est souvent complexe de s'extraire.

Les TCA reposent essentiellement sur des leviers psychologiques tels que :

  • une faible estime de soi ;
  • un tempérament perfectionnisme ;
  • une attention démesurée à l'image de soi et au regard des autres ;
  • une recherche de contrôle ;
  • des relations familiales conflictuelles ou compliquées ;
  • des traumas relationnels autour de la nourriture (mais pas seulement).

Les troubles des comportements alimentaires ne sont pas propres aux aliments, mais bien des problèmes comportementaux.

Si un médecin généraliste ou nutritionniste est d'accord, vous pouvez en complément prendre rendez-vous auprès d'un professionnel du bien-être spécialiste des troubles du comportement.

Pourquoi est-il important de prévenir les TCA jeune ?

Mieux vaut prévenir que guérir. S'il est bien un domaine où cet adage est à répéter, c'est celui des comportements alimentaires. Très tôt, parents, enseignants et professionnels de santé doivent pouvoir capter les signes précurseurs des TCA. Si un enfant prête une trop grande attention à son image, s'il change ses comportements alimentaires pour maigrir alors que cela ne lui a pas été recommandé par un médecin, il est essentiel d'être particulièrement vigilant.

Enseigner tôt à un enfant qu'un mode de vie sain est plus important que son apparence physique est essentiel. C'est particulièrement difficile dans une société de l'image, mais les TCA et leurs conséquences les plus graves sont un drame des sociétés occidentales, tant sur le plan socio-économique qu'au niveau de la santé mentale de tous les individus.

Quelles pratiques de bien-être permettent d'améliorer les comportements alimentaires ?

Au-delà d'un suivi médical, voire médicamenteux, plusieurs pratiques de bien-être permettent de retrouver des comportements alimentaires sains.

Les TCC en réponse aux TCA

Pour répondre aux troubles du comportement alimentaire, on pense d'abord aux thérapies cognitivo-comportementales parce qu'elles permettent d'accéder assez efficacement aux sources psychologiques qui conditionnent le comportement alimentaire.

Les praticiens en thérapies cognitivo-comportementales (TCC) parviennent généralement à faire prendre conscience des mécanismes en jeu et offrent des clefs pour déconstruire les habitudes nocives afin d'installer un nouvel équilibre plus épanouissant à travers un rapport plus sain à la nourriture.

Un suivi global des TCA avec un naturopathe

La naturopathie avec son approche globale de l'individu a évidemment un rôle à jouer. Un naturopathe pourra ainsi vous aider à identifier des carences nutritionnelles qui pourraient renforcer les TCA. Il vous recommandera ensuite de nouvelles habitudes alimentaires à adopter : un nouveau rythme, de nouveaux aliments naturels et éventuellement des compléments selon vos besoins.

Par exemple, les oméga 3 sont souvent préconisés puisqu'ils agissent aussi bien sur votre bien-être physique que psychique. Ils permettent de réduire les inflammations tout en participant à réduire l'anxiété.

De façon générale, quelqu'un qui souffre de TCA légers sera encouragé à consommer des aliments entiers les plus naturels possibles pour profiter de tous leurs bienfaits. Les aliments non transformés sont en effet non seulement plus riches en nutriments, mais surtout ils ne contiennent pas d'additifs comme de nombreux aliments transformés qui, à l'inverse, peuvent favoriser ou entretenir les TCA.

Les naturopathes sont des spécialistes de l'hygiène de vie. Si leur expertise repose d'abord sur l'alimentation, ils vont également vous conseiller d'ajuster votre rythme de vie pour respecter les besoins de votre corps. Ils vont notamment s'adresser à votre sommeil et vous inviter à faire de l'exercice régulièrement pour que votre corps évacue correctement les toxines et que votre mental réclame les nutriments dont il a réellement besoin.

En complément du naturopathe, d'autres professionnels du bien-être peuvent être d'un profond soutien moral et vous aider à travailler sur les causes psychologiques des TCA. Les sophrologues peuvent vous aider avec des techniques de respiration, de méditation et de visualisation pour vous détendre et favoriser votre bien-être émotionnel.
N'hésitez pas à consulter les fiches des sophrologues juste ici pour voir si un praticien pourrait vous convenir.